Gisèle Halimi interprétée par Charlotte Gainsbourg-Attal dans un film, « Gisèle », pour 2026 ? Une provocation, une exploitation, un détournement

Charlotte Gainsbourg fait partie des signataire de cette tribune, reproduite ci-dessous. C’est son droit. Les signataires de cette tribune prétendent appeler « de toutes nos forces à la paix au Proche-Orient », mais nombre d’entre eux n’ont pas eu un mot contre les actions militaires/criminelles de l’Etat israélien, contre les Palestiniens, AVANT le 7 octobre 2023 et APRES le 7 octobre 2023; un certain nombre ont même prétendu pouvoir rejeter le constat et l’accusation d’intentions et de pratiques génocidaires, malgré les preuves; d’autres se sont même rendus en Israël, pour soutenir le gouvernement israélien; et certains parmi ceux-là, n’ont cessé de renverser les faits et les accusations, en mettant en cause, le Hamas, y compris en amalgamant les Palestiniens au Hamas, en laissant de côté qu’il y a d’un côté une armée, avec des armes létales multiples, dont les bombes, et de l’autre, des combattants avec des armes légères; et enfin, que le Hamas est une organisation politique qui a été aidée par le premier ministre israélien, avant le 7 octobre 2023.


Aussi, confier le rôle de Gisèle Halimi qui a défendu, clairement et farouchement, les Palestiniens, déjà agressés par Israël de tant de façons, à Charlotte Gainsbourg-Attal, dont le soutien au sionisme israélien est constant (et encore plus fanatique de la part de son compagnon), est inacceptable, et c’est une décision de l’entreprise audiovisuelle, « Quad », qui doit obtenir de Charlotte Gainsbourg, qu’elle renonce à ce rôle. Lier son nom à celui de Gisèle Halimi, se couvrir de ce nom pour se donner un semblant d’humanisme, alors que dans le même temps, on fait partie de personnes qui soutiennent, peu ou prou, un Etat terroriste, percevoir une rémunération à partir de, chercher à obtenir des applaudissements sur le dos de, c’est intolérable. Si Charlotte Gainsbourg-Attal s’en tient à de tels choix, ce qui est son droit, qu’elle le fasse en cohérence, et qu’elle n’utilise pas la figure et la mémoire de Gisèle Halimi. Il y a une overdose de provocation(s), de la part de ce petit monde parisien.

« Monsieur le Président de la République,

Lundi 22 septembre à New York, vous vous apprêtez à reconnaître, au nom de la France, un État palestinien.

Nous, artistes, intellectuels, entrepreneurs, responsables associatifs et citoyens, appelons de toutes nos forces à la paix au Proche-Orient. Mais cette reconnaissance d’un État palestinien, vous l’aviez vous-même soumise à des conditions préalables claires pour qu’elle contribue à la paix : en particulier, la libération des 48 otages encore retenus à Gaza et le démantèlement du Hamas. Alors que la France s’est prudemment abstenue de toute reconnaissance d’un État palestinien depuis 1948, dans l’attente de réunir les conditions de paix et de sécurité mutuelle, comment justifier de le faire tandis que la guerre déclenchée par le pire massacre antisémite depuis la Shoah fait toujours rage ? Comment l’annoncer alors que le Hamas détient toujours des otages ? Pourquoi le faire au moment où flambe en France un antisémitisme prenant précisément prétexte de la situation au Proche-Orient ? Reconnaître un État palestinien maintenant, avant la libération des otages et le démantèlement du Hamas, n’aidera ni les civils palestiniens ni à la libération des otages. Nous savons que ce n’est pas votre intention, pourtant une reconnaissance demain avant la réalisation des conditions que vous aviez énoncées serait revendiquée comme une victoire symbolique pour le Hamas, qui ne ferait qu’aggraver l’étau meurtrier qu’il impose aux Palestiniens. Monsieur le Président, vous allez annoncer la reconnaissance par la France d’un État palestinien. Nous vous le demandons solennellement : affirmez dans ce cas avec la même fermeté que cette reconnaissance ne prendra effet qu’après la libération des otages et le démantèlement du Hamas. C’est à ce prix, et à ce prix seulement, que ce geste peut contribuer à la paix. Ce serait sinon une capitulation morale face au terrorisme. »

Yonathan Arfi, président du Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France) Yvan Attal, Michel Boujenah, Pascal Bruckner, Père Patrick Desbois, Raphaël Enthoven, Arthur Essebag (Arthur), Charlotte Gainsbourg, Ariel Goldmann, Simone Harari-Baulieu, Elie Korchia, Mathieu Laine, Bernard-Henri Lévy, Jean Madar, Alain Minc, Dominique Reynié, Joann Sfar, Philippe Torreton. 


Une pétition est désormais publiée pour, ensemble, refuser l’incarnation/exploitation du nom et de la figure de Gisèle Halimi par Charlotte Gainsbourg. Pour la lire et la signer, c’est ici https://www.change.org/p/refusons-l-incarnation-falsifiée-de-gisèle-halimi-par-charlotte-gainsbourg?recruiter=1389094219&recruited_by_id=f62735b0-9709-11f0-bb9f-47ef02359eb3

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Jean-Marc Nauts
Jean-Marc Nauts
4 jours il y a

Gisèle Halimi n’est pas un rôle.
Elle est une ligne.
Elle est une fracture.
Elle est une mémoire qui refuse la neutralité.