Le Trumpisme, ce maccarthysme continué et aggravé (Trump a été formé par Roy Cohn, qui fut le bras droit de MacCarthy, dans sa « chasse aux communistes », un Roy Cohn qui est le véritable personnage principal du film, « The apprentice » (cf. la bande annonce ci-dessous), est une triste et laide répétition d’une novlangue, qui ose parler de « liberté d’expression », quand elle la met en cause, dès lors qu’elle est celle de ses opposants. Voici la déclaration en français des signataires de ce récent texte, par lequel ils officialisent la réactivation de ce comité.
« Ce comité a été créé à l’origine pendant la période McCarthy, une période sombre où le gouvernement fédéral réprimait et persécutait les citoyens américains en raison de leurs convictions politiques. Il ciblait les élus, les fonctionnaires, les universitaires et les artistes. Ceux-ci étaient mis sur liste noire, harcelés, réduits au silence et même emprisonnés.
La période McCarthy a pris fin lorsque des Américains de tous bords politiques se sont finalement unis et ont défendu les principes de la Constitution contre les forces de répression.
Ces forces sont de retour. Et c’est à notre tour de nous unir pour défendre nos droits constitutionnels.
Le gouvernement fédéral s’est une fois de plus engagé dans une campagne coordonnée visant à réduire au silence les détracteurs au sein du gouvernement, des médias, du pouvoir judiciaire, du monde universitaire et de l’industrie du divertissement.
Nous refusons de rester les bras croisés et de laisser cela se produire. La liberté d’expression est un droit inaliénable de tous les Américains, quels que soient leurs origines et leurs convictions politiques, qu’ils soient libéraux ou conservateurs. La possibilité de critiquer, de remettre en question, de protester et même de se moquer des personnes au pouvoir est fondamentale pour ce que l’Amérique a toujours aspiré à être.
Nous comprenons que cette période est effrayante et déroutante pour beaucoup de gens. Nous reconnaissons que nous ne représentons qu’un groupe parmi tant d’autres qui sont actuellement menacés. Dans les salles de classe, les bibliothèques, les usines, les entreprises et les lieux de travail de toutes sortes, des Américains de tous horizons sont également victimes d’intimidation et de censure, et nous sommes solidaires avec eux.
Nous savons que la solidarité est source de pouvoir et que l’union fait la force. Nous resterons unis, farouchement unis, pour défendre la liberté d’expression contre cette attaque. Il ne s’agit pas d’une question partisane. C’est pourquoi nous exhortons tous les Américains qui ont à cœur le premier amendement, pierre angulaire de notre démocratie, et tous les artistes du monde entier qui considèrent les États-Unis comme un phare de liberté à se joindre à nous.
Et à ceux qui tirent profit de notre travail tout en menaçant les moyens de subsistance des travailleurs ordinaires, en se pliant à la censure du gouvernement et en cédant à l’intimidation brutale : nous vous voyons et l’histoire ne vous oubliera pas. Vous n’avez pas fini d’entendre parler de nous. »
La page Wikipédia, anglaise, est traduite en français ici