La pétition est accessible ici : https://www.codepink.org/gazaprize
« Aux membres du Comité Nobel,
Honte à vous d’avoir décerné le prix Nobel de la paix à María Corina Machado, une femme qui soutient ouvertement le génocide à Gaza et le renversement violent des mouvements populaires à travers l’Amérique latine. Malheureusement, cela n’est pas surprenant. Votre comité a déjà honoré Henry Kissinger et d’autres architectes de la guerre et de l’injustice. C’est désormais clair comme de l’eau de roche : le Comité Nobel continue de célébrer ceux qui sapent la démocratie et les droits humains, ceux qui planifient et défendent le massacre d’innocents.
Le bilan de Machado est en contradiction directe avec les idéaux de paix. Elle a contribué à mener le coup d’État de 2002 qui a renversé le président démocratiquement élu du Venezuela et a signé le décret Carmona dissolvant les institutions publiques du pays. Elle a appelé à plusieurs reprises à une intervention militaire américaine, a approuvé des sanctions économiques qui ont tué des dizaines de milliers de personnes en coupant l’approvisionnement en nourriture et en médicaments, et s’est alignée sur le régime d’apartheid israélien, allant même jusqu’à demander directement à Benjamin Netanyahu, l’architecte de la destruction de Gaza, d’« aider à libérer » le Venezuela.
Les véritables artisans de la paix ne réclament pas des bombes et des blocus. Ils défendent la vérité, la justice et le caractère sacré de la vie humaine. Aujourd’hui, ce titre n’appartient pas à des collaborateurs de guerre comme Machado, mais aux journalistes palestiniens de Gaza, ceux qui ont tout risqué pour montrer au monde la réalité brutale des crimes d’Israël.
Depuis deux ans, ces journalistes mènent un combat sur un autre front, celui du numérique, en documentant le tout premier génocide retransmis en direct, souvent à la lueur d’une bougie, dans les ruines de leurs maisons. Ils donnent un nom aux morts et une voix à ceux qui ont été réduits au silence, alors même qu’Israël les prend délibérément pour cible. Plus de deux cents journalistes ont été tués depuis le début du génocide, assassinés pour avoir dit la vérité. Tuer des journalistes est un crime au regard du droit international. Alors pourquoi un partisan d’une telle illégalité est-il célébré comme un « artisan de la paix » ?
Le courage et l’intégrité du prix Nobel de la paix sont censés honorer la vie des journalistes et des civils de Gaza, et non ceux qui se réjouissent de leurs souffrances.
Nous, le peuple, soutenons le peuple de Gaza, ceux qui, même en pleine guerre, continuent de montrer au monde ce que sont la véritable liberté, la justice et l’humanité. Ils ont raconté leur propre histoire afin que le monde puisse être témoin de la vérité et aient dénoncé les plus grands pourvoyeurs de guerre et de violence : la machine de guerre américaine et son plus proche allié, Israël.
Les journalistes et les civils de Gaza sont les véritables artisans de la paix. Ils ont déjà payé le prix fort pour la paix. »